Un marathon de Paris, inoubliable pour Josiane CHIPEAUX et son coach Marie-Jo
Blessée durant le 2° trimestre 2009, Josiane, à contrecœur, avait du faire une croix sur le marathon de Nouméa mais mi-octobre, après son retour des mini-jeux du Pacifique avec dans son escarcelle, 2 belles médailles d’or (10 000 m et
semi-marathon), l’idée de participer à un des plus grands marathons internationaux lui « trottait» dans la tête.
De suite, elle en fit part à son coach, en lui demandant de bien vouloir l’accompagner. Après plusieurs semaines de réflexion et un peu de «forcing» auprès de Jean, je confirme ma venue, d’autant plus que je peux profiter de ce déplacement pour assister à la réunion plénière annuelle de la Commission Nationale des Courses Hors Stade et faire un complément de formation sur les logiciels de résultats FFA.
Jour J - Dimanche 11 avril 2010
Nous voici donc au départ de cette 34° édition du marathon de Paris, épreuve mythique qui fait rêver, qui fait peur avec ces 40 000 inscrits et qui hélas va quand même nous faire souffrir! Côté météo, temps idéal pour les marathoniens, ensoleillé et frais (de 7° C à 13° environ).
Notre échauffement aura été léger, 2 km de marche environ pour se rendre sur le site du départ avant de se faufiler dans le sas qui nous est réservé. Heureusement, ayant pu obtenir des dossards préférentiels, nous ne sommes pas trop loin de la ligne de départ.
5-4-3-2-1 Boom! la foule immense s'élance et nous piétinons sur 200m avant de vraiment prendre notre rythme. Josy se sent bien et emmenée par la foule, elle essaie de se retenir dans cette belle descente des Champs Elysées. Quant à moi, je débute bien en me prenant les pieds dans un des «protège-froid» jetés au sol par les concurrents et je me demande déjà pourquoi je suis venue! Je suis oppressée par cette foule et me voilà comme une claustrophobe avec des sensations de panique.
Après un passage au 1er km en 5’, j’essaie de trouver «mon rythme de croisière» mais ce n’est pas facile avec autant de coureurs.
L’'ambiance est très sympa avec 80 animations installées le long du parcours pour nous «divertir» et les nombreux supporters étalés sur des km, nous encouragent par notre prénom grâce à la délicate attention de l’organisateur qui l’a fait figurer en lettre majuscules sur le dossard.
Au passage du semi, nous sommes toutes les deux en avance sur notre plan de course. 1h30’52 pour Josiane au lieu de 1h35 et 1h39’52 pour moi au lieu de 1h43’30. Aie, Aie, Aie….! on va « ramasser», c’est inévitable!
Quelques km plus loin, Josiane ressent une petite alerte au mollet droit (contracture 15 jours avant – heureusement c’est la période de relâchement) mais elle essaie de ne pas y penser. Au 30e km, c’est le coup de pompe et là elle se dit «tu n'as pas fais 22000 km pour te dire fatiguée, alors relance la machine!».
Au bout de 3h14’08’’ (puce – officiel 3h14’33 – 5°V2 – 61° F) elle franchit la ligne d’arrivée, soulagée et fatiguée mais tellement heureuse d'avoir vécu un si grand marathon. Quant à moi, entre le 25° et le 35° km, je n’ai plus de jus (je l’ai bien cherché en courant comme une débutante) mais heureusement j’arrive à relancer ma vieille carcasse pour essayer d’obtenir un chrono de moins de 3h27 (R1) et me rapprocher le plus possible de celui prévu par Jean. (3h26’45). Objectif atteint puisque le chrono à la puce est de 3h26’26 et le temps officiel 3h26’51'' (9°V2-132°F) mais hélas avec une course très mal équilibrée.
Alors, chers athlètes, faites ce que je dis mais oubliez bien ce que je viens de faire, je n’en suis pas fière.
Je remercie Josiane qui m’a poussée à m’inscrire car après 8 ans «d’abstinence» et compte-tenu de mes différents problèmes physiques durant de longues années, mon retour sur cette distance légendaire me semblait irréalisable pour l’éternité.
Josy te remercie aussi chaleureusement Mjo, ainsi qu'à Jeannot qui sera resté seul pendant votre «aventure».
Enfin, pour en finir avec les remerciements: toutes 2 vous sont très reconnaissantes pour vos encouragements et vous disent "à bientôt sur le marathon de Nouméa". Avis aux amateurs!
Pour info:
Victoire de l’Ethiopien Tadesse Tola en 2h06’41 chez les hommes. Chez les
femmes, c’est l'Éthiopienne Atsede Baysa qui s’impose en
2h22’04 (nouveau record féminin de l’épreuve) devant la française Christelle Daunay, 2ème
en 2h24’22 (nouveau record de France).